Rudolf Steiner (1861-1925) est un philosophe et scientifique (école polytechnique, faculté de médecine). Il est le fondateur de l’anthroposophie, écrivain, chercheur, orateur prolixe sur tous les domaines qui touchent à l’évolution de l’Homme et de la Terre.
Très jeune, Rudolf Steiner éprouve des perceptions subtiles d’un monde autre que le monde physique. Il voit chez l’humain deux réalités : celle des concepts rationnels d’une part et d’autre part, celle de sa vie intérieure qui le fait accéder à une autre réalité : la dimension spirituelle.
« La contemplation du monde spirituel était pour moi une réalité : l’individualité spirituelle de chaque être humain se révélait à moi avec évidence, le corps physique et ses activités dans le monde sensible, n’en étant que la manifestation »
C’est à la réalité de cette dimension intérieure de l’esprit que Rudolf Steiner va consacrer tout son parcours. En 1883, Steiner se plonge dans les travaux scientifiques de Goethe et c’est en cherchant à comprendre pleinement comment Goethe regardait la nature qu’il trouva le lien entre la nature et l’esprit.
Steiner passera sa vie à exprimer, sous forme d’idées claires, la connaissance qu’il perçoit du monde spirituel. Les éléments constitutifs de l’homme sont des notions clés de l’anthroposophie :
CORPS-AME-ESPRIT : l’homme est tripartite.
Durant de nombreux siècles, l’homme s’est toujours cru composé d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Des Egyptiens ou des Grecs en passant par la Chine taoïste, le binaire n’existe pas dans l’univers. (Jamais le yin et le yang n’ont été considérés sans qu’un troisième élément, le Tao, ne les rythme ou ne les équilibre). En 869, au concile de Constantinople fut établi dogmatiquement que « la trichotomie humaine était hérétique et que la constitution de l’homme était binaire »
Le corps a ses lois,
l’âme a les siennes,
et ce qui concerne l’Esprit qui lui est propre, c’est « celui qui sait » en chacun de nous.